Aujourd’hui, malgré le contexte, les projections et l’incertitude, je veux redoubler d’énergie et d’audace, car je crois intimement que le livre n’est pas mort, que la bibliodiversité est indispensable à toute société, que l’édition ne peut pas être le seul apanage des grands groupes, que de beaux projets – porteurs de sens – restent encore à bâtir et à concrétiser. Ils feront écho aux attentes du public. Des auteur·e·s en manque de visibilité, mais talentueux et talentueuses, cherchent toujours à se faire accompagner dans un cadre relationnel étroit, collaboratif et bienveillant. Je veux continuer à les soutenir. J’aime toutes ces rencontres, ces idées et cette complicité de travail que nous tissons au fil des projets. C’est le cœur de mon métier. Un métier qui m’offre la chance de devenir naturellement la toute première lectrice attentive et exigeante d’auteur·e·s extraordinaires. J’ai encore plus le goût de m’investir à leurs côtés, de publier leurs écrits et de les faire connaître auprès d’un public le plus large possible.
Alternative et raisonnée
Pour relever ce défi, je m’appuie sur les compétences transversales de prestataires qui partagent les mêmes valeurs et le même état d’esprit. D’autre part, je m’assigne, pour chaque projet, à réunir des partenaires désireux d’associer leur nom à un livre, un·e auteur·e ou une thématique. Ensemble, nous redonnerons au livre sa valeur essentielle de bien collectif, d’objet précieux et intemporel.
Les Mots qui portent propose un mode alternatif d’édition, viable, fondé sur le collectif et la transversalité, sur une rémunération équitable résultant autant des compétences que de l’implication des acteurs, sur une production maîtrisée. C’est à ce prix que nous préserverons la bibliodiversité.